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in the mood for cinema - Page 34

  • Concours - LES MALHEURS DE SOPHIE de Christophe Honoré (d'après la Comtesse de Ségur) - gagnez 2x2 places et le roman!

    affiche Les malheurs de Sophie.jpg

    Je choisis ici mes concours avec parcimonie, toujours dans l'optique qu'ils aient un lien direct avec ce blog et aussi parce que le temps me manque un peu ces temps-ci notamment avec mes pérégrinations littéraires et l'écriture d'un prochain manuscrit que j'espère vous faire découvrir avant la fin de l'année.

    Je trouvais ainsi qu'il y avait une vraie cohérence à vous faire gagner des places pour "Les malheurs de Sophie" qui est une adaptation d'un classique et plus encore de vous faire gagner le roman qui fait partie de ceux que j'ai eu le plaisir de découvrir très tôt et dont (qui sait?) la lecture ou le film qui en est l'adaptation en embarquera peut-être d'autres dans cette magnifique passion qu'est la lecture.

    Même si j'ai pour principe  de ne faire gagner des places que pour des films que j'ai vus et aimés, le fait que celui-ci soit réalisé par Christophe Honoré, que le scénario soit coécrit par ce dernier et Gilles Taurand, qu'Alex Beaupain en ait signé la musique, et qu'il s'agisse de l'adaptation d'un classique me conduit à déroger joyeusement à ce (ridicule?) principe.

    malheurs de Sophie1.jpg

    Le film sort en salles  ce mercredi 20 avril donc je vous propose un concours plus simple que d'habitude comme vous le verrez ci-dessous.

    Quelques mots sur le film d'abord.

    malheurs de Sophie 2.jpg

    Synopsis:

    "Les malheurs de Sophie" est une adaptation du roman de la Comtesse de Ségur publié en 1858 ( un roman pour enfants mais le film d'adresse tout autant aux adultes). L'adaptation mêle les intrigue de deux romans de la Comtesse de Ségur Les Malheurs de Sophie et Les Petits filles modèles.

    Depuis son château, la petite Sophie ne peut résister à la tentation de l'interdit et ce qu’elle aime par dessus tout, c’est faire des bêtises avec son cousin Paul. Lorsque ses parents décident de rejoindre l’Amérique, Sophie est enchantée. Un an plus tard, elle est de retour en France avec son horrible belle-mère, Madame Fichini. Mais Sophie va pouvoir compter sur l’aide de ses deux amies, les petites filles modèles, et de leur mère, Madame de Fleurville pour se sauver des griffes de cette femme.

    Voilà comment Christophe Honoré évoque les raisons du choix de ce nouveau projet :

    Marier le cinéma et la littérature jeunesse correspond à un désir ancien. J’ai écrit de nombreux romans et albums pour enfants. C’est une part moins connue de mon travail, mais à laquelle j’accorde beaucoup de valeur. Pour tout écrivain pour enfants, la Comtesse de Ségur est un idéal de précision et d’élégance. Il m’a semblé qu’en réunissant dans un même film « Les Malheurs de Sophie » et « Les Petites Filles modèles », je pouvais construire un modèle de récit brisé que j’affectionne. L’idylle et la disgrâce. Et surtout, je pouvais compter sur un héros enfant. J’étais très curieux de pouvoir filmer pendant des semaines une petite fille de cinq ans.

    Avec, dans les rôles principaux: Madame de Fleurville (Anaïs Demoustier), Madame de Réan (Golshifteh Farahani), Madame Fichini  (Muriel Robin), Sophie de Réan  (Caroline Grant).

    Concours: 1er prix (le roman et 2 places pour découvrir le film en salles) et 2ème prix (2 places pour découvrir le film en salles). Les places sont utilisables dans n'importe quel cinéma à n'importe quelle séance. Réponses à envoyer à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com avec, pour intitulé de votre email, "Concours Les malheurs de Sophie". N'oubliez pas de spécifier vos coordonnées. Seuls les gagnants seront contactés. Fin du concours le 24 avril à minuit.

    1. Quel est le titre du long métrage dont est extraite l'image ci-dessous? Quel est le rapport avec "Les malheurs de Sophie"?

    concoursb.jpg

    2. Citez 3 romans de la Comtesse de Ségur.

    3. Quel est le titre du film dont est extraite l'image ci-dessous? Quel est le rapport avec "Les malheurs de Sophie"?

    cinéma, film, concours, jeu, Christophe Honoré, Les malheurs de Sophie, Alex Beaupain, Gilles Taurand, Muriel Robin, In the mood for cinema, In the mood for cinéma

    4. En une phrase (ou plus), quel est le premier livre qui vous a laissé un grand souvenir et pourquoi? (que ce soit dans l'enfance ou plus tard)

    Merci à Gaumont pour le concours et bonne chance à tous!

  • Concours - LES MALHEURS DE SOPHIE de Christophe Honoré (d'après la Comtesse de Ségur) - gagnez 2x2 places et le roman!

    affiche Les malheurs de Sophie.jpg

    Je choisis ici mes concours avec parcimonie, toujours dans l'optique qu'ils aient un lien direct avec ce blog et aussi parce que le temps me manque un peu ces temps-ci notamment avec mes pérégrinations littéraires et l'écriture d'un prochain manuscrit que j'espère vous faire découvrir avant la fin de l'année.

    Je trouvais ainsi qu'il y avait une vraie cohérence à vous faire gagner des places pour "Les malheurs de Sophie" qui est une adaptation d'un classique et plus encore de vous faire gagner le roman qui fait partie de ceux que j'ai eu le plaisir de découvrir très tôt et dont (qui sait?) la lecture ou le film qui en est l'adaptation en embarquera peut-être d'autres dans cette magnifique passion qu'est la lecture.

    Même si j'ai pour principe  de ne faire gagner des places que pour des films que j'ai vus et aimés, le fait que celui-ci soit réalisé par Christophe Honoré, que le scénario soit coécrit par ce dernier et Gilles Taurand, qu'Alex Beaupain en ait signé la musique, et qu'il s'agisse de l'adaptation d'un classique me conduit à déroger joyeusement à ce (ridicule?) principe.

    malheurs de Sophie1.jpg

    Le film sort en salles  ce mercredi 20 avril donc je vous propose un concours plus simple que d'habitude comme vous le verrez ci-dessous.

    Quelques mots sur le film d'abord.

    malheurs de Sophie 2.jpg

    Synopsis:

    "Les malheurs de Sophie" est une adaptation du roman de la Comtesse de Ségur publié en 1858 ( un roman pour enfants mais le film d'adresse tout autant aux adultes). L'adaptation mêle les intrigue de deux romans de la Comtesse de Ségur Les Malheurs de Sophie et Les Petits filles modèles.

    Depuis son château, la petite Sophie ne peut résister à la tentation de l'interdit et ce qu’elle aime par dessus tout, c’est faire des bêtises avec son cousin Paul. Lorsque ses parents décident de rejoindre l’Amérique, Sophie est enchantée. Un an plus tard, elle est de retour en France avec son horrible belle-mère, Madame Fichini. Mais Sophie va pouvoir compter sur l’aide de ses deux amies, les petites filles modèles, et de leur mère, Madame de Fleurville pour se sauver des griffes de cette femme.

    Voilà comment Christophe Honoré évoque les raisons du choix de ce nouveau projet :

    Marier le cinéma et la littérature jeunesse correspond à un désir ancien. J’ai écrit de nombreux romans et albums pour enfants. C’est une part moins connue de mon travail, mais à laquelle j’accorde beaucoup de valeur. Pour tout écrivain pour enfants, la Comtesse de Ségur est un idéal de précision et d’élégance. Il m’a semblé qu’en réunissant dans un même film « Les Malheurs de Sophie » et « Les Petites Filles modèles », je pouvais construire un modèle de récit brisé que j’affectionne. L’idylle et la disgrâce. Et surtout, je pouvais compter sur un héros enfant. J’étais très curieux de pouvoir filmer pendant des semaines une petite fille de cinq ans.

    Avec, dans les rôles principaux: Madame de Fleurville (Anaïs Demoustier), Madame de Réan (Golshifteh Farahani), Madame Fichini  (Muriel Robin), Sophie de Réan  (Caroline Grant).

    Concours: 1er prix (le roman et 2 places pour découvrir le film en salles) et 2ème prix (2 places pour découvrir le film en salles). Les places sont utilisables dans n'importe quel cinéma à n'importe quelle séance. Réponses à envoyer à inthemoodforfilmfestivals@gmail.com avec, pour intitulé de votre email, "Concours Les malheurs de Sophie". N'oubliez pas de spécifier vos coordonnées. Seuls les gagnants seront contactés. Fin du concours le 24 avril à minuit.

    1. Quel est le titre du long métrage dont est extraite l'image ci-dessous? Quel est le rapport avec "Les malheurs de Sophie"?

    concoursb.jpg

    2. Citez 3 romans de la Comtesse de Ségur.

    3. Quel est le titre du film dont est extraite l'image ci-dessous? Quel est le rapport avec "Les malheurs de Sophie"?

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    4. En une phrase (ou plus), quel est le premier livre qui vous a laissé un grand souvenir et pourquoi? (que ce soit dans l'enfance ou plus tard)

    Merci à Gaumont pour le concours et bonne chance à tous!

  • Une première rencontre dédicace riche en émotions

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    Ce fut une première...réussie et riche en émotions. De belles retrouvailles (certain-e-s passent même ici en silence me murmure-t-on dans l'oreillette). D'enrichissantes rencontres. Des questions parfois incongrues mais toujours bienveillantes et intéressantes. Si bien que je n'ai pas vu passer les 3H qu'a duré la séance. Une journée au milieu des livres, que rêver de mieux? Parfois, je rêve de m'exiler (un exil très doux) dans une ville du bord de mer et d'y ouvrir une librairie. Une vie au milieu des livres...

    Je soupçonne certain(e)s de n'avoir osé me dire que mes hiéroglyphes étaient absolument indéchiffrables et de tenter encore en vain de les décrypter. Et je remercie à nouveau ici ceux qui sont venus, qui me connaissaient ou non, et qui ont la curiosité de me lire.

    mlire4.jpg

    Merci à la librairie M'Lire (dans laquelle le roman reste disponible) pour l'accueil chaleureux et rendez-vous dans 15 jours pour le débat et la séance dédicace au Festival du 1er roman. Je vous en reparlerai d'ici là. Et merci à mon éditrice, fondatrice des Editions du 38, Anita Berchenko, pour son enthousiasme, son soutien, sa bienveillance (un mot deux fois employé dans ce court article mais peut-être mon préféré car je sais à quel point cette bienveillance-3 fois- est rare et précieuse...).

    littérature, roman, livre, livres, Editions du 38, L'amor dans l'âme, In the mood for cinema,  In the mood for cinéma, librairie, M'Lire, librairie M'Lire, premier roman, In the mood for cinema, In the mood for cinéma

  • Une première rencontre dédicace riche en émotions

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    Ce fut une première...réussie et riche en émotions. De belles retrouvailles (certain-e-s passent même ici en silence me murmure-t-on dans l'oreillette). D'enrichissantes rencontres. Des questions parfois incongrues mais toujours bienveillantes et intéressantes. Si bien que je n'ai pas vu passer les 3H qu'a duré la séance. Une journée au milieu des livres, que rêver de mieux? Parfois, je rêve de m'exiler (un exil très doux) dans une ville du bord de mer et d'y ouvrir une librairie. Une vie au milieu des livres...

    Je soupçonne certain(e)s de n'avoir osé me dire que mes hiéroglyphes étaient absolument indéchiffrables et de tenter encore en vain de les décrypter. Et je remercie à nouveau ici ceux qui sont venus, qui me connaissaient ou non, et qui ont la curiosité de me lire.

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    Merci à la librairie M'Lire (dans laquelle le roman reste disponible) pour l'accueil chaleureux et rendez-vous dans 15 jours pour le débat et la séance dédicace au Festival du 1er roman. Je vous en reparlerai d'ici là. Et merci à mon éditrice, fondatrice des Editions du 38, Anita Berchenko, pour son enthousiasme, son soutien, sa bienveillance (un mot deux fois employé dans ce court article mais peut-être mon préféré car je sais à quel point cette bienveillance-3 fois- est rare et précieuse...).

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  • Concours mode - Gagnez une robe de la marque BLEU D'AZUR

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    Un peu de mode pour changer. Gagnez une robe de la marque BLEU D'AZUR sur mon blog Inthemoodforhotelsdeluxe.com. Cliquez sur la photo ci-dessous pour accéder au concours.

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  • Concours mode - Gagnez une robe de la marque BLEU D'AZUR

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  • Critique - ON CONNAÎT LA CHANSON d'Alain Resnais à 20H45 sur Ciné + Club

    Toute la malice du cinéaste apparaît déjà dans le titre de ce film de 1997, dans son double sens, propre et figuré, puisqu’il fait à la fois référence aux chansons en playback interprétées dans le film mais parce qu’il sous-entend à quel point les apparences peuvent être trompeuses et donc que nous ne connaissons jamais vraiment la chanson…

    Suite à un malentendu, Camille (Agnès Jaoui), guide touristique et auteure d’une thèse sur « les chevaliers paysans de l’an mil au lac de Paladru » s’éprend de l’agent immobilier Marc Duveyrier (Lambert Wilson). Ce dernier est aussi le patron de Simon (André Dussolier), secrètement épris de Camille et qui tente de vendre un appartement à Odile (Sabine Azéma), la sœur de Camille. L’enthousiaste Odile est décidée à acheter cet appartement malgré la désapprobation muette de Claude, son mari velléitaire (Pierre Arditi). Celui-ci supporte mal la réapparition après de longues années d’absence de Nicolas (Jean-Pierre Bacri), vieux complice d’Odile qui devient le confident de Simon et qui est surtout très hypocondriaque.

    Ce film est pourtant bien plus que son idée de mise en scène, certes particulièrement ludique et enthousiasmante, à laquelle on tend trop souvent à le réduire. A l’image de ses personnages, le film d’Alain Resnais n’est pas ce qu’il semble être. Derrière une apparente légèreté qui emprunte au Boulevard et à la comédie musicale ou du moins à la comédie (en) »chantée », il débusque les fêlures que chacun dissimule derrière de l’assurance, une joie de vivre exagérée, de l’arrogance ou une timidité.

    C’est un film en forme de trompe-l’œil qui commence dès la première scène : une ouverture sur une croix gammée, dans le bureau de Von Choltitz au téléphone avec Hitler qui lui ordonne de détruire Paris. Mais Paris ne disparaîtra pas et sera bien heureusement le terrain des chassés-croisés des personnages de « On connaît la chanson », et cette épisode était juste une manière de planter le décor, de nous faire regarder justement au-delà du décor, et de présenter le principe de ces extraits chantés. La mise en scène ne cessera d’ailleurs de jouer ainsi avec les apparences, comme lorsqu’Odile parle avec Nicolas, lors d’un dîner chez elle, et que son mari Claude est absent du cadre, tout comme il semble d’ailleurs constamment « absent », ailleurs.

    Resnais joue habilement avec la mise en scène mais aussi avec les genres cinématographiques, faisant parfois une incursion dans la comédie romantique, comme lors de la rencontre entre Camille et Marc. L’appartement où ils se retrouvent est aussi glacial que la lumière est chaleureuse pour devenir presque irréelle mais là encore c’est une manière de jouer avec les apparences puisque Marc lui-même est d’une certaine manière irréel, fabriqué, jouant un personnage qu’il n’est pas.

    Le scénario est signé Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri et témoigne déjà de leur goût des autres et de leur regard à la fois acéré et tendre sur nos vanités, nos faiblesses, nos fêlures. Les dialogues sont ainsi des bijoux de précision et d’observation mais finalement même s’ils mettent l’accent sur les faiblesses de chacun, les personnages ne sont jamais regardés avec condescendance mais plutôt lucidité et indulgence. Une phrase parfois suffit à caractériser un personnage comme cette femme qui, en se présentant dit, « J’suis une collègue d’Odile. Mais un petit cran au-dessus. Mais ça ne nous empêche pas de bien nous entendre ! ». Tout est dit ! La volonté de se montrer sous son meilleur jour, conciliante, ouverte, indifférente aux hiérarchies et apparences…tout en démontrant le contraire. Ou comme lorsque Marc répète à deux reprises à d’autres sa réplique adressée à Simon dont il est visiblement très fier « Vous savez Simon, vous n’êtes pas seulement un auteur dramatique, mais vous êtes aussi un employé dramatique ! » marquant à la fois ainsi une certaine condescendance mais en même temps une certaine forme de manque de confiance, et amoindrissant le caractère a priori antipathique de son personnage.

    Les personnages de « On connaît la chanson » sont avant tout seuls, enfermés dans leurs images, leurs solitudes, leur inaptitude à communiquer, et les chansons leur permettent souvent de révéler leurs vérités masquées, leurs vrais personnalités ou désirs, tout en ayant souvent un effet tendrement comique. De « J’aime les filles » avec Lambert Wilson au « Vertige de l’amour » avec André Dussolier (irrésistible ) en passant par le « Résiste » de Sabine Azéma. C’est aussi un moyen de comique de répétition dont est jalonné ce film : blague répétée par Lambert Wilson sur Simon, blague de la publicité pour la chicorée lorsque Nicolas montre la photo de sa famille et réitération de certains passages chantés comme « Avoir un bon copain ».

    Chacun laissera tomber son masque, de fierté ou de gaieté feinte, dans le dernier acte où tous seront réunis, dans le cadre d’une fête qui, une fois les apparences dévoilées (même les choses comme l’appartement n’y échappent pas, même celui-ci se révèlera ne pas être ce qu’il semblait), ne laissera plus qu’un sol jonché de bouteilles et d’assiettes vides, débarrassé du souci des apparences, et du rangement (de tout et chacun dans une case) mais la scène se terminera une nouvelle fois par une nouvelle pirouette, toute l’élégance de Resnais étant là, dans cette dernière phrase qui nous laisse avec un sourire, et l’envie de saisir l’existence avec légèreté.

    Rien n’est laissé au hasard, de l’interprétation (comme toujours chez Resnais remarquable direction d’acteurs et interprètes judicieusement choisis, de Dussolier en amoureux timide à Sabine Azéma en incorrigible optimiste en passant par Lambert Wilson, vaniteux et finalement pathétique et presque attendrissant) aux costumes comme les tenues rouges et flamboyantes de Sabine Azéma ou d’une tonalité plus neutre, voire fade, d’Agnès Jaoui.

    « On connaît la chanson » a obtenu 7 César dont celui du meilleur film et du meilleur scénario original. C’est pour moi un des films les plus brillants et profonds qui soient malgré sa légèreté apparente, un mélange subtile –à l’image de la vie – de mélancolie et de légèreté, d’enchantement et de désenchantement, un film à la frontière des émotions et des genres qui témoigne de la grande élégance de son réalisateur, du regard tendre et incisif de ses auteurs et qui nous laisse avec un air à la fois joyeux et nostalgique dans la tête. Un film qui semble entrer dans les cadres et qui justement nous démontre que la vie est plus nuancée et que chacun est forcément plus complexe que la case à laquelle on souhaite le réduire, moins lisse et jovial que l’image « enchantée » qu’il veut se donner. Un film jubilatoire enchanté et enchanteur, empreint de toute la richesse, la beauté, la difficulté, la gravité et la légèreté de la vie. Un film tendrement drôle et joyeusement mélancolique à voir, entendre et revoir sans modération…même si nous connaissons déjà la chanson !

    Cliquez ici pour retrouver mes critiques de "Cœurs" et "Vous n'avez encore rien vu" d'Alain Resnais.